La Santé

Les symptômes que présentent les personnes se déclarant intolérantes aux ondes électromagnétiques sont bien trop souvent qualifiés de psychosomatiques et peu osent en parler... Et pourtant, l'hypersensibilité électromagnétique touchait 1,5 à 2% de la population d'après certaines estimations en 2012. Elle se manifeste par des symptômes non spécifiques, qui peuvent conduire à des situations extrêmes obligeant certaines personnes à cesser de travailler et à modifier totalement leur mode de vie. L'Assistance publique des hôpitaux de Paris (AP-HP) a décidé de lancer la première étude clinique en France visant à évaluer un protocole de prise en charge spécialisée des patients atteints d'hypersensibilité attribuée aux champs électromagnétiques...

Mais la recherche piétine... et elle ne semble pas être une priorité.  

L'Organisation Mondiale de la Santé, le conseil scientifique de la Commission européenne (Scenihr) et l'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (Afsset) ont conclu dans des rapports récents qu'il n'y a pas de base scientifique permettant de relier les symptômes des EHS à une exposition aux champs électromagnétiques...
Mais  attention : "absence de base scientifique" ne veut absolument pas dire "absence de risques démontrée". Il faut tout simplement comprendre que l'état actuel de nos connaissances scientifiques dans ce domaine ne permet pas d'établir, de manière catégorique, un lien de causalité entre les rayonnements électromagnétiques et l'électro hypersensibilité.


Un déni flagrant et une irresponsabilité des pouvoirs publics !  

Les expertises collectives se fondent également sur l'absence de tout système sensoriel sensible à des ondes électromagnétiques...
En France, les professionnels et les institutions de santé sont accusés de ne pas prendre en considération ni en charge des malades trop facilement étiquetés psychiatriques. Seule la Suède reconnaît aujourd'hui ce syndrome comme un handicap, et la Grande-Bretagne comme une maladie.
Encore une fois, restons prudents : nos sens ne captent pas tout et les pires nocivités pour l'organisme humain ne sont pas forcément celles ressenties et identifiées d'une façon simultanée.
Il conviendrait surtout de partir du postulat que certaines des technologies responsables sont relativement récentes et que nous manquons suffisamment de recul pour pratiquer des analyses statistiques sérieuses.
Comment des responsables politiques peuvent-ils faire preuve d'une telle négligence et au nom de quoi


Vers un massacre programmé !  

Nous vivons dans des environnements de plus en plus pollués par des ondes d'origines technologiques diverses et aux fréquences variées (antennes relais, Wifi, CPL...). Certains évoquent même un "brouillard électromagnétique" !
Les pathologies déclarées comme inhérentes à une électro hypersensibilité s'avèrent difficiles à soigner et le nombre de patients connaît actuellement une croissance qui ne saurait être inversée si nous continuons à déployer des installations induisant toujours plus de rayonnements électromagnétiques. 
Le déploiement de compteurs communicants (électricité, gaz, eau), l'utilisation inconsidérée de la technologie CPL et les nouvelles antennes relais qui doivent être installées sont autant de facteurs nocifs qui vont s'ajouter à ceux déjà présents dans notre environnement.


Limites d'exposition ou seuils : Le grand LEURRE !  

En France, les valeurs limites d’exposition aux champs électromagnétiques sont définies sans concertation et au cas par cas, pour les évolutions technologiques mises en place. Seule, une exposition à une gamme spécifique de fréquences est alors prise en compte dans la définition des normes.
En cas d’exposition à des fréquences multiples, comme c’est de plus en plus le cas en réalité, le calcul des valeurs limites d’exposition devient extrêmement complexe, voire impossible, interdisant la prise en compte de leurs interactions et de leurs effets cumulatifs pathogènes.
Par ailleurs, ces normes fixées par décrets sont fondées sur des recherches bien souvent obsolètes et incomplètes, assurant une confortable immunité à certains… Elles ne résultent aucunement d’une politique concertée de santé publique, mais traduisent des choix principalement industriels.


Le signal d'alarme est pourtant tiré... mais d'outre-Atlantique !  

Au Canada, les compteurs communicants ont fait parler d'eux avant le déploiement du Linky en France...
Dans une vidéo, le professeur Paul Héroux dénonce le déni à l'égard des effets des champs électromagnétiques ainsi que les normes qui sont fixées :


Vers un futur scandale sanitaire d'une ampleur sans précédent ?  

Notre histoire présente des épisodes douloureux marquants sur le plan sanitaire et personne n'a oublié ceux du radium ou de l'amiante pour ne citer qu'eux. Combien nous a-t-il fallu de temps pour que la recherche scientifique puisse établir le lien de causalité entre l'amiante et certaines maladies ?
Aujourd'hui lorsque les enjeux économiques et les nouvelles technologies sont étroitement liés, la santé publique n'est considérée que sur du très court terme alors que la raison commanderait de tirer des leçons du passé.
Si l’évaluation scientifique ne permet pas encore de déterminer les risques avec suffisamment d'éléments probants, il se pourrait bien que le déploiement inconsidéré de certaines technologies et la généralisation des objets connectés nous apportent leurs lots de dégâts sanitaires irréversibles, nous fournissant alors, mais bien trop tard, ces "fameux" liens de causalités si longuement recherchés...

S’il est bien un secteur où l’on sait mesurer les risques c'est celui des compagnies d'assurance. Ils se sont en effet montrés très réservés lorsqu'il leur a été demandé de couvrir les risques liés aux ondes électromagnétiques, dans le cadre des polices de responsabilité civile des opérateurs ou des installateurs de réseaux, et aussi de fabricants de matériels. Dès 2003, ils ont décidé d'exclure ces risques dans leurs contrats...