Pas si Ecologique !

LINKY : une durée de vie bien plus courte... 

Nos bons vieux compteurs, ainsi que leurs successeurs plus récents, sont donnés pour avoir une durée de vie de nombreuses décennies. Certes, ils ne communiquent pas... certes, ils ne sont pas "intelligents"... mais ils tournent comme des horloges et ne nécessitent que des opérations sporadiques de remplacement car, comme tout appareil, ils ont le droit d'avoir parfois, eux aussi, une défaillance. Toujours est-il qu'ils remplissent leur mission, au fil des ans, et peut-être pas avec une précision exempte de toute critique, mais les consommateurs ne semblent pas s'en plaindre...

A l'inverse, le compteur Linky qu'Enedis veut nous imposer est quant à lui très évolué technologiquement, et par conséquent plus fragile, plus sensible aux variations climatiques. Sa durée de vie est donnée pour 10, voire 15 ans pour les estimations les plus optimistes.


LINKY : une obsolescence atteinte avant sa fin de vie... 

Les compteurs Linky en cours d'installation depuis 2015 sont la première génération et les experts s'accordent à dire que le potentiel des compteurs communicants est encore loi d'avoir été exploité.
De nouvelles générations devraient donc voir le jour, dans quelques années, avec des fonctionnalités supplémentaires pour répondre à des nouvelles demandes, en matière de données notamment, et afin de proposer de nouveaux services...
Ce qui en découle, c'est qu'il faudra remplacer tous ces compteurs "fraîchement installés" par de nouveaux compteurs, encore plus évolués, et les Linky de la première génération s'en trouveront donc mis au rebut pour leur obsolescence avant l'heure.
A une époque où l'obsolescence programmée de nos équipements domestiques est vivement dénoncée, pour des raisons économiques mais aussi pour des raisons écologiques, il apparaît donc comme à contre-courant, aujourd'hui, de développer une architecture basée sur des matériels peu pérennes !

LINKY : pour un Big Data ÉNERGIVORE ! 

Avec l'explosion du nombre de données numériques en circulation chaque jour, les centres chargés de les traiter et de les stocker ne cessent de se développer et sont responsables de 1,5% de la consommation énergétique et de 2% des émissions carbone au niveau mondial.  Ce sont des milliards de données informatiques qui sont hébergées dans ces Data Centers : les plus énergivores peuvent atteindre les 100 mégawatts de puissance. Un Data Center de 10.000 m2 consommerait ainsi autant qu'une ville de 50.000 habitants, selon le Syntec.
En France, les 130 Data Centers absorberaient 9% de l'électricité du pays. "En moyenne, un Data Center utilise aujourd'hui en permanence environ 2 kilowatts par mètre carré. Sur 500 m2, c'est 1 MW consommé en continu, soit annuellement l'équivalent de l'énergie électrique utilisée par plus de 1.000 foyers", d'après Ghislain Colom, directeur Data Center Solutions de Cofely Services, filiale du groupe Engie.

Les données collectées par Enedis, via son Linky, vont donc venir s'ajouter aux milliards de données déjà stockées et responsables d'une consommation importante d'électricité en France. L'origine, "verte" ou pas, de cette électricité qui va être consommée en plus par le "Big Data Linky" n'est pas précisée par le gestionnaire du réseau...