Nicolas Hulot ne maîtrise pas le projet Linky !

Au vu d'un courrier de réponse adressé à un maire s'inquiétant du déploiement des compteurs communicants Linky, on ne peut que constater que le Ministre de la Transition Écologique et Solidaire ne s'est pas véritablement penché sur ce dossier...

La réponse formulée par Nicolas Hulot reprend les sempiternelles mesures et normes déjà abondamment citées par Enedis et les défenseurs du projet qui tentent par ce moyen, soit de calmer les esprits, soit de procéder à une intimidation des usagers. Elle comporte également des arguments qui dénotent une certaine incohérence et que nous allons reprendre en détail...

Ces points sont numérotés de 1 à 6 sur la lettre du ministre reproduite ci-dessous :



1 - "Les pouvoirs publics ont donc décidé..."

Pour ceux qui en auraient encore douté jusqu'à présent, l'Etat qui, rappelons-le est actionnaire majoritaire d'EDF et par conséquent d'ENEDIS, est bien partie prenante dans le projet Linky !
Certains ne manqueront pas de souligner par ailleurs que la fondation Hulot est largement financée depuis des années par EDF... mais Chut ! Ne faisons pas de délation ici !

2 - "J'attache une grande importance aux enjeux de sécurité et de confidentialité des données..."

Comme cela a déjà été dénoncé, les recommandations de la CNIL prises en compte et des décrets ne nous garantiront jamais une préservation totale, face aux évolutions futures des fonctionnalités des compteurs communicants, surtout dans un contexte très lucratif pour certains. Ceci étant noté, nous doutons fort que la condition de l'autorisation préalable de l'usager pèse longtemps face aux capacités techniques d'immixtion imperceptible dans notre vie privée par les compteurs et leurs prochaines générations.    

3 - "Les campagnes de mesures d'exposition aux ondes électromagnétiques"

Des mesures faites en laboratoire doivent être interprétées avec une grande prudence. Quant aux mesures qui auraient été faites "sur le terrain", Nicolas Hulot ne peut prétendre que celles-ci ont été réalisées dans les conditions probantes d'un environnement déjà envahi par un brouillard électromagnétique inhérent à des antennes relais en place, et avec une architecture totalement activée de compteurs linky fonctionnant en grappes avec des concentrateurs et émettant des signaux CPL sur tous les réseaux domestiques environnants. 
Enfin, quand le ministre compare le rayonnement du Linky avec celui d'un compteur bleu, cela équivaut à naviguer en immersion, à vue au périscope, et ne considérer que la partie émergée de l'iceberg...

4 - "... le gestionnaire de réseau est le propriétaire du compteur."

Nicolas Hulot ferait bien de se plonger dans la saine lecture du "Code général des collectivités territoriales" avant d'affirmer des âneries ! Les compteurs demeurent la propriété des Autorités Organisatrices de Distribution de l'Electricité (commune ou syndicat local d'énergie) et elles conservent un droit et un devoir de contrôle de conformité en tant qu'autorités concédantes. 

5 - "Toutefois, le refus de remplacement d'un compteur par un particulier est possible..."

Nous entrons, là, dans une contradiction avec les menaces et pressions exercées par ENEDIS et certains élus ! Comment voulez-vous que l'on s'y retrouve ?
Néanmoins, cette lettre nous apporte un élément intéressant : Le droit au refus serait renforcé pour les cas de compteurs qui ne sont pas accessibles par la voie publique... Les usagers ne seraient-ils pas égaux devant la loi ?
Nous encourageons donc les riverains à ériger des fortifications devant leur coffret de compteur !

6 - "... les relevés de compteur...  pourraient alors être facturés."

Ce point numéro 6 est véritablement la "cerise sur le gâteau" et mérite de lui consacrer un article spécifique que nous allons rédiger... Légalement, nous sommes protégés et cette menace, proférée par ENEDIS également, ne tient pas longtemps la route !