Extrait :
"La pose de compteurs Linky dans toute la France est
censée permettre aux particuliers de maîtriser leur consommation d’électricité.
Un million et demi de ces appareils sont déjà installés. Un objectif de 35
millions a été fixé pour 2021.
Hélas, cette vaste opération est mal partie. Seulement 0,2 %
des usagers raccordés ont demandé à connaître leur consommation en temps réel
(« courbe de charge »). Indifférence prévisible, car on voit mal les ménagères
programmer leurs fours, leurs machines à laver, leurs appareils frigorifiques
en fonction du cours de l’électricité à l’instant T. Et si jamais certaines
voulaient tenter l’expérience, elles se lasseraient bientôt de lire des courbes
sur leurs écrans…
La production et la pose d’un compteur sont évaluées de 140
euros à 240 euros, selon les sources. Ce qui, multiplié par trente-cinq
millions de consommateurs, aboutit à une dépense de 5 à 8 milliards.
L’entreprise distributrice, ENEDIS, a choisi de ne pas faire
payer Linky aux usagers (hormis le petit émetteur qui commanderait les
appareils ménagers), et de se rattraper par des économies d’emplois. En effet,
les consommations étant indiquées par radio, il n’y aurait plus besoin
d’envoyer des agents pour effectuer des relevés. Une étude de la société
Capgemini a conclu à l’équilibre financier de l’opération. Mais le coût brut
total a été sous-estimé, et la durée des compteurs Linky a été estimée de façon
fort optimiste à vingt ans.
Une opération perdante pour l’économie française !
De toute façon, notre pays, où tant de besoins se
manifestent, ne peut se permettre de consacrer des milliards à une opération
sans bénéfice financier ni écologique. Dans l’immédiat, c’est bien entendu
l’ensemble des abonnés qui supporte le coût au travers de ses factures.
Pour l’économie française, l’opération Linky s’annonce
perdante. En effet, sur les six fournisseurs de compteurs, trois sont étrangers…"